Ce sont là des questions que la plupart d’entre nous ne se pose que rarement ou même jamais. Si vous ne vous êtes jamais posé ces questions, il y a beaucoup de chance que vous viviez votre existence par défaut. Comment aimeriez-vous savoir à quoi ressemblera votre vie dans 5 ans, si vous ne vous êtes jamais donné la peine de vous poser cette question ? En des termes un peu plus clairs, si vous ne vous posez pas ces questions, dans 5 ans vous allez la vie que vous imposeront les circonstances extérieures et non celle que vous auriez souhaitée vivre.
Un voyage de mille kilomètres commence toujours par un premier pas, dit-on. Etes-vous prêt à faire le premier pas pour aller là où vous voulez aller ? Ou attendez-vous que les circonstances extérieures vous dictent dans quelle direction allez-vous faire ce premier pas ? Je connais une personne qui a un diplôme de maitrise. Comme la plupart d’entre nous, elle ne s’est jamais donné l’autorisation de faire le premier pas si elle ne trouvait pas un boulot qui correspond exactement à ses qualifications académiques. Finalement, après 5 ans d’attente, elle obtint le boulot qu’elle cherchait. Mais ce boulot ne lui payait pas grand-chose. A la fin de chaque mois, ce travail ne lui procurait que 40 dollars américains. Avec cet argent, elle ne pouvait qu’offrir 4 ou 5 repas seulement à sa famille rien de plus.
Qu’auriez-vous voulu faire si vous étiez dans cette situation ? Certains d’entre nous passeraient leur temps à se plaindre et à continuer à faire ce qu’ils font malgré leur maigre résultat. D’autres blâmeraient le gouvernement qui ne favorisent pas l’éclosion des bonnes debouchées dans le pays. Certains trouveraient d’autres excuses de toutes sortes pour justifier pourquoi ils ne peuvent pas se donner la vie qu’ils auraient souhaitée. Mais cette personne a résolu de faire autrement.
Elle avait bel et bien trouvé le travail qui correspondait à ses compétences mais ce travail la faisait vivre dans la pauvreté et la misère. Très vite elle s’est aperçue que son travail ne lui procurait pas la vie qu’elle aurait voulu vivre. Elle a décidé d’exploiter des compétences qu’elle avait dans l’art culinaire. Il s’agit des compétences qu’elle avait acquises auprès de sa mère.
Elle a exploitée ces compétences et elle a mis en place un petit business. Elle s’est mise à livrer à ses collègues et à d’autres personnes des petites choses qu’elle préparait à partir de sa maison pendant ses heures libres. Plus elle le faisait, plus elle recevait des commandes. L’argent qu’elle a gagné á travers ce petit business lui a permis de mettre en place un business qui lui procure près de 300 dollars américains par jour de recette brute. Et lorsqu’elle déduit les frais qu’elle a engagé et les charges, elle gagne près de 50 dollars américains de bénéfice par jour. Alors qu’avec son salaire, elle ne gagnait à peine que 1 dollar américain par jour.
Remarquez qu’il lui a fallu 5 ans pour faire le premier pas car elle l’avait conditionné à l’obtention d’un travail qui correspondait exactement à son diplôme. Mais quand elle a obtenu le fameux travail, elle s’est rendu compte que ce travail ne pouvait pas lui procurer l’argent dont elle avait besoin pour vivre décemment. Pour résoudre ce problème, elle a fait recourt à d’autres compétences pour créer un emploi qui au moins lui assure le minimum vital.
Nous vivons dans un monde où il est de plus en plus difficile de trouver un emploi qui paye bien. Qu’est-ce qui vous fait croitre que vous êtes condamnés à ne faire que ce qui correspond aux compétences liées á votre diplôme ? Est-ce que votre vie à sceller à votre diplôme ?
Si vous savez où vous voulez aller dans la vie, l’usage d’un travail basé sur les compétences acquises á école n’est qu’une voie parmi tant d’autres. Je connais un grand homme d’affaires qui n’a pas de diplôme universitaire. Mais il évolue dans la construction, le transport, l’hôtellerie, l’import et export, la vente des carburants. Il n’a aucun diplôme dans tous ces domaines mais il se sert des connaissances de ceux qui ont des diplômes pour faire marcher ses affaires. Par moment je me demande si le fait de ne pas avoir un diplôme universitaire n’est pas un atout majeur pour lui.
Comment se fait-il que lui qui n’a pas beaucoup étudié peut s’offrir le loisir de mouvoir d’un domaine à un autre alors que ceux qui ont des grands diplômes sont là braquer à n’attendre que le jour où ils auront le travail qui correspond à leur profil ? Comment est-il possible que lui qui n’a pas un très grand diplôme sait se servir de ceux qui ont des grands diplômes pour s’offrir la vie dont il a besoin ? N’y a-t-il pas de vie en dehors de celle que peut nous procurer le travail qui correspond exactement à notre diplôme ?
A mon sens, l’école devait nous apprendre à nous servir de notre imagination créatrice pour desceller les problèmes qui se posent dans notre environnement et d’y répondre efficacement. L’école nous confère des compétences cognitives mais elle se sert de la peur pour atteindre ses objectifs : « Si tu ne réussis pas à l’école, tu n’auras pas une bonne vie – inculquant ainsi à l’élève la peur de l’échec qui tue le sens de l’initiative et l’imagination créatrice. » Au lieu de nous apprendre à surmonter nos peurs, elle nous inculque la peur. Au lieu de nous apprendre à nous libérer des obstacles psychologiques qui obstruent notre marche vers la réussite, elle dresse des obstacles dans nos esprits.
Que peut-on attendre d’un esprit gouverné par la peur ? L’éducation n’est pas à être réduite à l’acquisition des connaissances, ni à l’obtention des diplômes. Sinon, à quoi ça sert de stocker des connaissances, ou d’obtenir des diplômes si tout cela ne nous aide pas à aller là où nous voulons aller dans la vie ? Une personne éduquée, nous dit Napoleon Hill, est celle qui sait comment acquérir ce dont elle a besoin lors de la poursuite de son objectif principal, et cela, sans violer les droits des autres. D’après cette définition qui croyez-vous est plus éduquée entre la personne qui n’a pas de diplôme universitaire et qui emploie des universitaires dans ses entreprises et celle qui a un diplôme universitaire mais est incapable de créer un emploi pour lui-même ?
L’éducation vise à développer nos esprits de telle sorte que nous soyons capables de nous servir intelligemment de nos connaissances ou de celles des autres pour atteindre les objectifs que nous nous fixons. De mon avis, cette personne qui se servit de ses connaissances culinaires pour avancer vers son objectif principal a démontré qu’elle est éduquée. Elle a pu démontrer de sa capacité de se servir intelligemment de ses connaissances pour résoudre un problème qu’elle a identifié dans sa société. Mais pourquoi devait-elle attendre 5 ans mettre son savoir-faire au service de sa société ?
L’argent ne peut venir vers nous que comme une récompense pour un service que vous avons offert á autrui. Mais qui a dit que nous ne pouvons offrir aux autres que des services qui correspondent exactement à nos diplômes ?
Si nous savons où nous voulons aller dans la vie, nous pouvons exploiter toutes les compétences dont nous disposons pour y arriver. Le fait de croire que nous ne pouvons nous servir que des compétences acquises à l’école est à la base de beaucoup de frustrations. Ne faisons pas de notre diplôme un obstacle mais plutôt un des outils dont nous pouvons nous servir pour allez là où nous voulons aller. Vos connaissances sont des atouts évitez d’en faire des freins à votre réalisation.
Coach Jacques Mutikwele
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